- 26 février 2021
- Envoyé par : communication
- Catégorie: Vivre ici

Rencontre avec Déböna, facilitatrice numérique en service civique arrivée au centre social et culturel Christiane Faure en octobre 2020.
Bonjour Déböna, merci de prendre quelques minutes pour nous faire partager ton expérience et nous parler de tes projets !
Tout d’abord, quel est ton parcours ?
Je suis née à Poitiers, j’ai ensuite vécu à Saintes puis en Nouvelle-Calédonie pendant quatre années avant de revenir à Rochefort.
Après avoir obtenu un bac ES, j’ai terminé au printemps dernier une licence de sociologie à l’université de Poitiers et j’ai souhaité faire une pause avant d’entreprendre un master en journalisme à la rentrée 2021.
Comment es-tu arrivée chez Christiane Faure ?
En consultant les missions proposées par la plateforme service civique.
Je connaissais ce dispositif et le principe m’a convaincu.
Parmi toutes les missions proposées, il y avait celle du centre social et culturel Christiane Faure dans le domaine de l’informatique et du numérique, je recherchais une mission autour de Rochefort et je suis finalement ravie de découvrir La Rochelle.À l’origine, je voulais aider et j’imaginais plutôt intervenir dans le domaine du médico-social mais le numérique me correspond parfaitement et j’ai l’envie de transmettre mes compétences.
À la fin du mois de septembre 2020, Manuel, coordinateur vie locale et référent familles, m’a contacté pour un rendez-vous d’échanges qui s’est très bien passé.
Je me suis alors engagée dans cette mission d’intérêt général au sein de l’association.
Connaissais-tu le centre social et culturel avant cela ?
Je connaissais l’univers associatif pour m’être investie à Radio Pulsar, la radio associative de l’université de Poitiers composée d’étudiants et de bénévoles, mais j’ai appris l’existence du centre social et culturel à la découverte de la mission. J’ai alors consulté le site internet de Christiane Faure et j’ai vu tout ce que proposait le centre et quels publics étaient accueillis.
J’ai découvert le centre social et culturel progressivement en participant à tout ce que mon emploi du temps me permettait de faire, j’ai été présente à l’atelier peinture, au jardin, à l’atelier de conversation espagnole et j’ai pu faire la rencontre d’adhérents avant que l’activité ne s’interrompe pour raisons sanitaires.
La vie du centre social et culturel me plaît beaucoup, il est ouvert à tous et s’implique auprès des habitants.
Pour quelles missions es-tu ici ?
Dans le cadre du parcours de médiation numérique, le centre social et culturel accompagne les personnes qui ont envie de développer leurs capacités informatiques et numériques.
Je suis née dans une génération ordinateur (Youtube, internet, jeux…) où on utilise les logiciels tout au long du parcours scolaire.
À l’exception peut-être des réseaux sociaux, tous ces sujets me plaisent et m’intéressent.En tant que facilitatrice numérique, je reçois les personnes qui souhaitent devenir autonomes dans l’utilisation de leur ordinateur ou tablette.
C’est une action accessible à tous et pour laquelle vous pouvez utiliser les chèques #APTIC (ou pass numérique). Cela s’organise sous la forme de rendez-vous individuels (environ 10 séances par personne) dans le respect des gestes barrières avec désinfection du matériel et aération de la salle.
Comment se passent tes journées ?
Je suis autonome et j’établis ma feuille de route en fonction des personnes, en fixant les rendez-vous et en organisant mon agenda.
Tout se passe très bien, de plus en plus de personnes viennent, je reçois en moyenne quatre personnes par demi-journée.Les personnes sont satisfaites et j’apprécie leur contact.
Lors du parcours numérique, je parle du centre social et culturel et de tout ce qui s’y passe et les personnes peuvent ainsi se tourner vers d’autres secteurs de Christiane Faure.
Par exemple, une dame reçue en séance, s’est ensuite impliquée sur les boîtes de Noël solidaires. Pour elle, l’accompagnement au numérique a été sa porte d’entrée au centre social et culturel !
Qu’est-ce que cela t’apporte ?
Je ne me pensais pas animatrice, mais j’ai testé ma pédagogie avec ma mère sur l’informatique, et je me suis dit que cela pouvait marcher avec d’autres. J’ai toujours pensé avoir les ressources pour transmettre mes compétences alors j’ai essayé et cela me plaît.
Rendre service et partager ce que je sais avec des gens d’une autre génération me donne l’impression d’être utile.
Je ne me prends pas pour un professeur, je me mets à leur place et leur apprends des choses, mais ils m’apportent aussi beaucoup dans mon rôle de facilitatrice.
On est dans l’échange, dans le donnant-donnant, il n’y a pas de question bête et on apprend petit à petit.
Quelles sont tes envies pour plus tard ?
Je souhaite devenir journaliste et me spécialiser dans le journalisme culturel, dans le monde de l’art et des ethnies.
Je suis passionnée d’Afrique et j’aimerais transmettre et exposer de manière positive la création du continent africain et son contexte.J’ai envie de partir à l’aventure et pouvoir retranscrire ce que je vois et ressens. Cela me vient certainement de mon expérience à Radio Pulsar, qui a été une vraie découverte pour moi.
Recommandes-tu le service civique ?
Oui, c’est un dispositif clairement positif qui offre à tous les 16-25 ans l’occasion de découvrir de nouveaux domaines. Il faut en parler plus et le faire connaître au plus grand nombre.
Pour moi, l’objectif d’aider et de transmettre, de faire des rencontres et de découvrir la vie d’un centre social et culturel a été très stimulant. Pour une jeune, savoir qu’on peut apporter est valorisant.
Et au delà du service civique, le rapport au numérique est une question générationnelle : les services publics se numérisent et cela fera partie des besoins à venir et il faudra que chacun puisse s’adapter à cette évolution !